Artiste sonore
Fabrice Osinski
Né en 1979, Fabrice Osinski a grandi en France dans un village du Rhône. Il étudie à l’ENSAV (Toulouse), département son et rédige un mémoire sur « l’audiodramaturgie », ou : les liens esthétiques, psycho-acoustiques et historiques entre son et fiction. A 22 ans, il part travailler en Afrique du Sud. De retour en Europe, il s’installe à Bruxelles où naissent des amitiés cinématographiques durables, notamment avec les réalisateurs François Hien, Eve Duchemin ou Sarah Moon Howe.
Il travaille à la télévision publique (RTBF) comme ingénieur du son pendant 3 ans avant de devenir ingénieur du son indépendant pour des documentaires et des films de fiction courts puis longs. Neuf fois, des films sur lesquels il a pris le son ont été en sélection à Cannes : notamment Dalva d'Emmanuelle Nicot, Ni le Ciel ni la Terre de Clément Cogitore, Nos Batailles de Guillaume Senez ou encore Titane de Julia Ducournau. Spécialisé dans des films au contenu artistiquement exigeant, et souvent « difficiles » en termes de conditions de tournage, les différents projets le conduisent souvent hors de Belgique.
Parallèlement à son activité d’ingénieur du son, il réalise des pièces sonores comme Bayangam spotters, une errance métaphysique autour des aéroports, à la rencontre des gens qui viennent regarder les avions décoller et atterrir. Nanterre-Bidonvilles, l’histoire du bidonville de "la Folie" à Nanterre dans les années 1960 est un documentaire réalisé sur base des archives sonores de Monique Hervo. Autour du même sujet, il co-réalise également la frise interactive 127 rue de la Garenne avec l’éditeur d'Actes Sud BD Thomas Gabison et l’auteur Laurent Maffre. L’oeuvre a été primée comme meilleure oeuvre numérique en 2012 par la Scam.
Sa dernière pièce sonore en date : La Tourmente (mention Prix Phonurgia Nova "fiction francophone" 2017), errance amoureuse à la poursuite du son des ouragans. Fabrice Osinski vit à Bruxelles et est le père de deux garçons de 7 ans.